Ces dernières années, le Liban a été ancré dans une crise sans fin qui continue de faire baisser son économie. Après la crise politique, il y a eu une crise sanitaire. Sans oublier la double explosion à Beyrouth qui a causé de nombreux dégâts matériels et humains. Malgré ces tourments, le Liban entend relancer son économie et retrouver ses couleurs d’antan. Le tourisme, l’un des secteurs clés du pays, figurera parmi les priorités. Mais avec le Covid-19 qui continue de menacer, la saison estivale s’annonce déjà difficile.
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Comment relancer le tourisme au Liban ?
Auparavant, le Liban était la destination touristique à ne pas manquer. Mais cette renommée a connu une récession ces dernières années. Représentant près de 12 % du PIB du Liban, le tourisme a déjà généré 8 milliards de dollars de recettes annuelles. En outre, près de 200 000 emplois ont été créés. Après que les mouvements de protestation qui se sont produits se sont transformés en crise politique, le la crise a pris de l’ampleur. Et il a fini par toucher le secteur du tourisme, l’un des moteurs de l’économie libanaise. À cela s’ajoute la crise sanitaire du Covid-19 qui a bloqué l’économie mondiale et, par conséquent, celle du Liban. Mais un scénario encore plus catastrophique a plongé le Liban dans la désolation lors de la double explosion du port de Beyrouth . Un événement malheureux qui a causé plus de 200 milliards de dollars de dégâts et près de 200 pertes humaines. Un véritable coup dur pour le Liban, qui vient de traverser deux crises précédentes.
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Maintenant que les campagnes de vaccination sont bien lancées, l’espoir d’une reprise du secteur touristique se profile. L’Union européenne, à travers le projet Medusa, contribue à la promotion du tourisme dans les pays du bassin méditerranéen. Cinq pays, dont le Liban, bénéficieront de cette impulsion. D’autres acteurs du secteur du tourisme, comme Kevin Rivaton, tentent également de relancer la machine. Le ce dernier prône particulièrement le tourisme durable et responsable. Selon lui, « l’avenir du tourisme sera nécessairement éthique ». Né à Beyrouth, Kevin Rivaton est ingénieur et consultant en tourisme. Après avoir poursuivi ses études en France, il est retourné au Liban et a retrouvé sa culture. Il découvre ainsi une terre riche propice au tourisme. Il conseille souvent ses clients au Liban comme destination pour des randonnées et des randonnées. Aujourd’hui, Kevin Rivaton se bat pour promouvoir l’écotourisme dans son pays . Un moyen idéal pour élever ce secteur, mais aussi le pays, surtout en ces temps de crise sanitaire.
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Mais à l’heure actuelle, l’avenir du tourisme, au Liban comme ailleurs, reste incertain. La saison estivale est encore un sujet de remise en question, surtout avec le renouveau du Covid-19. Tous les touristes ne sont pas encore prêts à s’aventurer dans des contrées lointaines. Les mesures sanitaires n’étant pas encore bien définies, le tourisme local pourrait être la solution pour relancer le secteur au Liban. L’année dernière, le pays a accueilli moins de 200 000 touristes contre 376 000 au cours des trois premiers mois de 2019.
Le tourisme local au secours de l’activité touristique libanaise
En ces temps de pandémie, quel que soit le pays, le tourisme local est à privilégier. Avec les restrictions sanitaires, passer d’un pays à l’autre est très compliqué. Au Liban, seulement 5 % de la population a le pouvoir de voyager à l’heure actuelle. Encourager les habitants à faire du tourisme à l’intérieur du pays est donc un premier pas vers le développement du secteur. Aujourd’hui, le tourisme local se présente comme la meilleure perspective pour relancer la machine de manière économique. En particulier, il favorisera une pratique durable et éthique .
Le tourisme local contribuera à réduire le crédit carbone, mais aura également un impact sur les modes de consommation. La consommation locale implique nécessairement le soutien de produits nationaux. Il générera également des emplois création pour les habitants déjà en difficulté après les crises qui ont miné le pays. En 2019, les touristes libanais ont encore dépensé plus de 6 milliards de dollars à l’étranger. Un phénomène qui n’a pas pu se reproduire en 2020 en raison de la crise.
Avec la pandémie, les Libanais n’auront pas d’autre choix que de dépenser à l’intérieur même du pays. Et les acteurs du secteur du tourisme se sont déjà préparés à ces opportunités. Le Liban ne manque pas de sites touristiques et balnéaires pour ravir les vacanciers. Réserves naturelles, gîtes, maisons d’hôtes, villages traditionnels… inutile de traverser les frontières pour s’écarter du chemin.
Le Liban, un pays aux mille atouts
Lorsque le Liban n’est pas secoué par des crises politiques, sociales et économiques, il révèle toute sa beauté. Considéré comme un pont entre l’Afrique, l’Europe et l’Asie, le pays est une terre aux cultures multiples . Dans le passé, le Liban était un acteur majeur du bassin méditerranéen. Cette région, à 85 % de désert, est une terre d’accueil favorable. Avec son climat doux, ses milliers d’heures de soleil, ses montagnes et sa mer, le Liban est un pays exceptionnel.
Le territoire libanais regorge de richesses naturelles, historiques et archéologiques . Les atouts qui en font un lieu touristique par excellence. Cependant, le Liban reste une destination peu prisée des touristes, même si le flux n’est pas négligeable. Le pays est connu pour son architecture, ses montagnes enneigées et son tissu historique. Des richesses que les Libanais, réputés pour leur hospitalité, seront heureux de découvrir.
Le Liban est la destination idéale pour le tourisme d’aventure. Il est très apprécié des randonnées et des randonnées . Depuis plus de 40 ans, les tour-opérateurs proposent des circuits incroyables. Randonnée sur le Mont Liban, visite de la réserve de cèdre du Chouf, passage à Jabal Moussa… Les amateurs de grands espaces et de paysages pittoresques seront largement servis. Le Liban est aussi des parcs hôteliers, mais aussi maisons d’hôtes authentiques. De nombreuses découvertes historiques et culturelles attendent les visiteurs. Les artisans, les vignobles et autres producteurs ouvrent leurs portes au public pour faire découvrir le pays différemment. Initiatives qui favorisent la mise en œuvre d’un tourisme durable.
La relance du tourisme libanais sera le cas de tous. Le ministère du Tourisme et le ministère de la Culture auront un rôle important à jouer. Mais compte tenu de la crise politique qui frappe le pays, sans parler du contexte sanitaire, il sera difficile d’envisager des actions immédiates. Pour le moment, le tourisme local, éthique et durable reste LA solution à privilégier. La crise sanitaire actuelle semble être le bon moment pour la promouvoir.